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Interview du 14 mars 2008 Propos recueillis par Maryline Richer   " Il ", "Les Matins d'hiver", "Si tu ne me laisses pas tomber"...  On lui doit aussi "La Ballade des gens heureux", "Si j'étais président" et tant d'autres... Des tubes, rien que des tubes ! Surnommé dans les années 70 "Le petit prince de la Chanson", Gérard Lenorman a toujours su rester fidèle à son image et reste l'un des chanteurs les plus appréciés du grand public.  Un livre, une compilation, l'Olympia, un nouvel album en préparation... C'est un plaisir de le retrouver aujourd'hui dans la Cité des Artistes pour nous parler de son actualité.     Pour ton retour sur une scène parisienne, tu as choisi l'Olympia... Pourquoi cette salle plutôt qu'une autre ? - J'adore cet endroit. Pour un chanteur, c'est un régal, surtout depuis l'ouverture de la nouvelle salle. Dans l'ancienne, je me sentais parfois un peu oppressé. La scène est maintenant beaucoup plus spacieuse et je m'y trouve moins à l'étroit.  - Quel souvenir gardes-tu de ton premier passage sur cette scène mythique ? - C'était en 1968, je débutais à l'époque et c'était déjà magique ! La première fois que je suis montée sur cette scène, si je m'en souviens !!! C'était pour chanter deux titres en lever de rideau d'Ivan Rébroff. J'y suis revenu peu de temps après. Cette fois je passais en "vedette américaine" de Mireille Mathieu. La troisième fois, c'était tout seul, en vedette ! Cette scène m'a donc vu naître et j'y reviens environ tous les deux ans. Que peux-tu nous dire de ton nouveau spectacle ? - J'ai fait appel à de nouveaux musiciens, jeunes, et surtout très motivés. Il y aura les incontournables, c'est sûr, mais aussi des inattendues. Enfin, je n'en suis qu'aux répétitions et ça évolue sans cesse. Plusieurs représentations sont prévues ? - Malheureusement, en fonction des disponibilités de l'Olympia, je n'ai pu obtenir qu'une date, le 20 avril. C'est déjà complet. Mais j'ai bien l'intention d'y revenir très vite, cette fois pour une plus longue durée. Je chanterai aussi à Lyon le 10 avril et à Bruxelles, au Cirque d'hiver, le 27 avril.  Il y a quelques mois, tu as sorti un livre "Je suis né à vingt ans". Je sais que la sortie de ce livre est très importante pour toi...  - En effet ! Depuis longtemps, j'étais sollicité par des éditeurs pour raconter mon histoire. J'avais toujours refusé. Je n'étais pas prêt. Et puis le moment est venu. J'ai rappelé l'éditeur. Je suis un peu sauvage de nature et l'écriture a été pour moi une vraie thérapie. J'ai pu me libérer et à travers ce livre, exprimer plus facilement mes sentiments, mais aussi ma reconnaissance envers certaines personnes, leur dire des choses que je ne sais pas toujours exprimer par la parole et qui m'ont paru plus évidentes à écrire.  Une nouvelle compilation est sortie en 2007 avec "Michèle", "Quelque chose et moi" "La Ballade des gens heureux" et tous ces tubes que tout le monde connaît. A quand un nouvel album ? - Je prépare actuellement de nouvelles chansons. L'album sera produit par Jean-Jacques Souplet qui me connaît bien puisqu'il était déjà mon directeur artistique lorsque je suis entré chez CBS en 1970.  Parlons maintenant d'un sujet qui te tient à coeur : la mucoviscidose... - Oui, je suis parrain depuis plus de vingt ans maintenant de l'association "Vaincre la mucoviscidose".  Pour quelles raisons as-tu choisi de défendre cette cause humanitaire plutôt qu'une autre ?  - Un déclic. J'ai été bouleversé par un petit garçon qui était atteint de cette maladie et qui m'avait fait savoir que j'étais son chanteur préféré. Je l'ai rencontré et j'ai chanté pour lui à l'Olympia. J'ai été profondément touché par la souffrance de tous les enfants atteints de cette maladie. Je me suis retrouvé régulièrement face à de nombreux cas d'enfants de 6 à 24 ans que j'ai malheureusement trop souvent vu partir. Je m'intéresse à d'autres causes également. Je pense à l'association "Rêves" qui réalise des rêves d'enfants.   On a évidemment une pensée pour Grégory Lemarchal. Tu le connaissais bien, je crois ? - Oui ! J'ai connu Grégory bien avant la Star Académy. J'ai tout de suite été enthousiasmé par sa voix et son énergie. Il était exceptionnel. Grâce à la Star Ac, il a pu réaliser son rêve et je trouve cela formidable.  Si tu avais seize ans aujourd'hui, est-ce que tu t'inscrirais à ce genre d'émission ? - Bien sûr ! A mon époque, cela n'existait pas. Nous avions seulement des radios-crochets dans nos villes et nos villages. Je me souviens avoir participé à ce genre de concours présenté par Roger Lanzac. C'était à Issoire. J'étais haut comme trois pommes et j'avais chanté "Passion Flower". Aujourd'hui, la télé réalité a un tout autre impact. Aujourd'hui, étrange coïncidence, nous sommes le 14 mars et il y a huit ans, jour pour jour, disparaissait C.Jérôme. Tu lui as rendu un très bel hommage dans "Vivement Dimanche". Quel souvenir gardes-tu de cet artiste que tu as croisé de nombreuses fois ?  - Un souvenir merveilleux. C'était un vrai gentil, plein d'humour et d'une bonne humeur permanente. J'aurais adoré être comme lui. As-tu une adecdote le concernant ? - Je me souviens des émissions de Jacques Ourévitch sur Europe 1 dans les années 70. Cette émission permettait aux chanteurs de venir chanter les chansons des autres. Il avait choisi de chanter "Soldat, ne tirez pas" et m'avait avoué qu'il aurait adoré enregistrer ce genre de chanson. Mais son public le préférait dans un répertoire moins sérieux. Je crois que les gens l'aimaient avant tout pour sa bonne humeur. C'était le plus beau message qu'il pouvait apporter à son public. Merci Gérard pour cet entretien mais aussi pour tous ces messages d'amour que tu adresses à ton public depuis tant d'années. C'est une longue histoire qui continue sur la scène de l'Olympia, et on en rappelle la date : le 20 avril 2008.     Propos recueillis par MARYLINE RICHER Interview du 14 mars 2008 pour www.citeartistes.com  (Reproduction interdite)      Autres interviews  LIEN :  Gérard Lenorman sur MAXIFANS

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